Article rédigé par Antoine Frechaud et Nathan Touati
Lorsque de jeunes sportifs sont talentueux, beaucoup intègrent des structures de sport professionnel ou de haut niveau. En pleine croissance, la sursollicitation de leur corps pour répondre à leurs exigences, mais également celles des structures, des parents, etc. entrainement des contraintes physiques extrêmement importantes qui parfois peuvent entraîner des blessures comme la lésion d'Osgood Schlatter (OS) ou le syndrome de Sinding Larsen Johansson que nous allons étudier dans cet article.
Osgood Schlatter
La lésion d’Osgood Schlatter (OS) également appelée maladie de Lannelongue est une ostéochondrose, qui apparait au niveau de la tubérosité tibiale chez les jeunes adolescents possédant un squelette immature durant la progression vers la puberté.
Cette lésion est le résultat de traction excessive du tendon patellaire sur l’apophyse de la tubérosité tibiale qui va engendrer dans la majorité des cas une fracture d’avulsion de la tubérosité et une inflammation du tendon rotulien à l’insertion au niveau de la tubérosité tibiale.
Cette traction excessive est produite par le muscle quadriceps lors d’activité physique intense et spécifique à ce muscle.
Elle est fréquente chez les jeunes sportifs pratiquant des sports avec des sauts, changements de direction, accélérations répétitives telle qu’au basketball, volleyball, sprint, la gymnastique et le football.
Cette pathologie est en lien avec la croissance et le niveau d’activité de l’adolescent et va être responsable de douleurs au niveau de la tubérosité tibiale. Ces douleurs vont varier en fonction de la charge de travail, plus la demande au niveau des extenseurs du genou va être forte plus la douleur va se faire ressentir. La douleur est généralement exacerbée par des activités physiques comme courir, sauter, monter des escaliers ainsi qu’une position assise trop longue.
Les garçons sont plus souvent touchés que les filles, et l’âge d’affection se situe généralement dans la deuxième décennie de la vie, 10 à 15 ans chez les garçons et 8 à 12 ans chez les filles. Habituellement, moins de 25 % des patients se plaignent de douleurs au niveau de la tubérosité tibiale. Dans les premiers stades d’OS, les patients ont des douleurs sur la tubérosité tibiale après des activités physiques, mais au fil du temps, la douleur devient permanente et régulière, quelle que soit l’activité.
Le principal objectif du traitement d’OS est la réduction de la douleur sur la tubérosité tibiale et de rassurer le jeune sportif. Dans certains cas, le patient doit limiter ses activités physiques pendant plusieurs mois. Une intervention chirurgicale peut être envisagée lorsque la présence de douleur aux genoux à cause d’un ossicule qui ne répond pas aux mesures conservatrices
Habituellement, l’ossicule se résorbe aux stades finaux de la croissance squelettique.
Le traitement conservateur comprend la modification des activités physiques, l’utilisation de la glace, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) quand la douleur et trop forte ainsi que de coussinets pour éviter les chocs sur cette région lorsque les activités physiques sont poursuivies. Les symptômes disparaissent généralement après la fermeture de l’avulsion sans aucun traitement, mais les symptômes peuvent persister dans certains cas.
Sinding Larsen Johansson
Sinding-Larsen est une affection très similaire à Osgood Schlatter. Cette pathologie touche le pôle distal de la rotule et tout comme Osgood c’est une ostéochondrose, mais cette fois-ci non pas du tibia, mais du pôle inférieur de la rotule.
L’une des principales causes de cette pathologie est une quantité de sport élevée et plus précisément une surutilisation des muscles extenseurs du genou.
La traction répétitive au pôle inférieur de la rotule conduit au syndrome de Sinding-Larsen-Johansson. Au début de l’adolescence, le pôle inférieur de la rotule est immature et des tractions excessives chroniques entraînent des tendinopathies, des microavulsions au niveau de l’attache proximale du tendon rotulien et une calcification et ossification au niveau de la jonction du pôle inférieur et du tendon rotulien.
La condition est le plus souvent observée dans le groupe d’âge de 10 à 13 ans.
Le choix de continuer à jouer ou non revient au jeune athlète et il doit être soutenu dans ses choix. Il faut savoir que la quantité de sport effectuée durant cette période ne semble pas affecter le temps que met la douleur à diminuer.
Chez près de 10 % des patients, les fragments osseux ne fusionnent pas et ces patients se plaignent de douleurs devant le genou, même après une légère activité physique, mais surtout après s’être agenouillé où être assis. Cette douleur concerne généralement les fragments d’os mobiles et non fusionnés, qui peuvent nécessiter une excision chirurgicale. Dans ces cas, l’ablation de l’ossicule, de la bourse environnante est le traitement de choix.
Cette condition a été classée la condition en quatre stades sur la base des radiographies :
Le traitement est dans la grande majorité des cas non chirurgical, et tout comme Osgood Schlatter le principal objectif lors d’un syndrome de Sinding Larsen Johansson va être une modification de la charge de travail.
Il va falloir dans certain cas réduire la charge de travail si la douleur est trop importante ou complètement couper l’activité sportive durant quelques semaines, mois chez certains jeunes athlètes.
Tout comme Osgood l’athlète doit se sentir soutenu dans ces choix, car la décision lui revient également.
Nouvelles avancées :
Concentré plaquettaire autologue: Une étude de cas sur 2 individus avec Osgood Schlatter chroniques et qui ne répondait pas à un traitement conservateur a été réalisé. La méthode consiste donc en une injection sous-cutanée de concentré plaquettaire autologue dans le genou chaque semaine pendant 3-5 semaines.
Du froid était utilisé comme analgésique local, pendant la journée le patient porté une attelle de rotule qui plaque la patella et réduit les contraintes au niveau du genou et la nuit un tape sur la tête tu tibia.
Il n’y a eu aucune complication post-injection. Le premier patient a connu une réduction subjective de la douleur d’environ 50 % après une seule injection. Après 3 semaines, le patient était indolore et a pu reprendre le sport. Le deuxième patient était indolore après 6 semaines et a pu reprendre le sport ; il n’a pas connu de rechute d’OS depuis le traitement.
Certes, cette étude est une étude de cas et mérite une étude beaucoup plus poussée, mais c’est une information intéressante à connaître et à vérifier au cours du temps si des recherches l’étudient plus précisément.
Nouvelle technologie
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Tout le contenu de cet article est présenté à titre informatif. Il ne remplace en aucun cas l’avis ou la visite d’un professionnel de santé.
Sources :
Vaishya, R., Azizi, A. T., Agarwal, A. K., & Vijay, V. (2016). Apophysitis of the Tibial Tuberosity (Osgood-Schlatter Disease): A Review. Cureus, 8(9), e780. https://doi.org/10.7759/cureus.780 Open access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License.
Danneberg D. J. (2017). Successful Treatment of Osgood-Schlatter Disease with Autologous-Conditioned Plasma in Two Patients. Joints, 5(3), 191–194. Open access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License.
Valentino, M., Quiligotti, C., & Ruggirello, M. (2012). Sinding-Larsen-Johansson syndrome: A case report. Journal of ultrasound, 15(2), 127–129. https://doi.org/10.1016/j.jus.2012.03.001Patel, D. R., & Villalobos, A. (2017). Evaluation and management of knee pain in young athletes: overuse injuries of the knee. Translational pediatrics, 6(3), 190–198. https://doi.org/10.21037/tp.2017.04.05